Le Chemin de Stevenson, l'intégrale

Arrivée individuelle au Puy-en-Velay et installation dans votre hébergement. Profitez-en pour visiter la vieille ville, elle mérite d’y consacrer quelques heures. Accueil en fin d'après-midi.

L'itinéraire emprunte le tracé du chemin de Saint-Jean-François-Régis. Au sortir de la ville, le sentier grimpe sur le plateau offrant des vues de plus en plus étendues sur le bassin du Puy et sur son site exceptionnel. L'itinéraire descend ensuite dans la vallée de la Loire qu'il faut traverser à Coubon. Puis montée sur le plateau jusqu'au Monastier-sur-Gazeille.

Le Monastier est le point de départ du circuit de Stevenson et de son ânesse Modestine. Du village, le sentier traverse le plateau d'où émergent quelques cônes volcaniques aux sommets arrondis. Après avoir franchi les gorges abruptes de la Loire à Goudet, arrivée au village du Bouchet-Saint-Nicolas.

Cette journée sera peut-être l'occasion de découvrir dans l'un ou l'autre des villages traversés, quelques témoins de la vie d'autrefois dans les campagnes : nombreuses croix de chemin, lavoirs, métiers à ferrer, fours, maisons d'assemblée.

À Langogne, vous arrivez dans l'ancienne province du Gévaudan. C'est le pays de la bête féroce qui a semé la terreur pendant plus de cent ans avant le passage de Stevenson, et dont le souvenir hante toujours les habitants. Traversée sur cette étape d'un paysage de landes, de marécages couverts de bruyères, d'étendues de rochers et de pins, de petits bosquets de bouleaux.

La randonnée rejoint l'ancienne voie Régordane à Luc, qui était autrefois le tronçon cévenol de l'ancienne route de Paris au bas Languedoc traversant le Massif central. Après Luc, le parcours suit la vallée de l'Allier puis remonte vers l'Abbaye de Notre-Dame-des-Neiges où Stevenson séjourna. 

Variante : Possibilité de raccourcir l'étape (d'environ 4 km) en n'allant pas jusqu'à Notre-Dame-des-Neiges.

Aujourd'hui, la randonnée prend de la hauteur pour atteindre La Mourade à 1310 m d'altitude, située en contrebas des sources de l'Allier. Arrivée sur le faîtage du Massif central et sur la ligne de partage des eaux entre l'Océan Atlantique et la mer Méditerranée.

Traversée de la Montagne du Goulet à 1450 mètres d'altitude et passage à proximité des sources du Lot cachées dans la forêt de résineux. Avant de descendre au Bleymard, contemplation d'un beau panorama sur les croupes dénudées du Mont Lozère.

C'est le point culminant de la randonnée avec le franchissement du Mont Lozère au Sommet de Finiels, perché à 1699 m d'altitude. C'est une montagne d'estives avec ses drailles caractéristiques et ses magnifiques points de vue sur 360° : au nord, l'ancienne province du Gévaudan, à l'ouest les Gorges du Tarn, à l'est les Alpes et au sud les Cévennes et le mont Aigoual. En fin de journée, descente au Pont-de-Montvert.

Nouvelle journée, nouvelle rivière : traversée des eaux claires du Tarn pour monter sur la montagne du Bougès. Nous sommes ici en pays camisard, ou pays protestant, et c'est d'ailleurs au Pont-de-Montvert que la guerre éclata. Cette belle journée s'achève à Florac, à la confluence du Tarn et du Tarnon.

Variante : possibilité de raccourcir (d'environ 5 km) l'étape en empruntant le GR68 (Tour du Mont-Lozère) à partir du point 102.

Il faut remonter la vallée de la Mimente le long de l'ancienne voie de chemin de fer qui allait de Florac à Chamborigaud. Le cheminement, sous un couvert de châtaigniers, conduit jusqu'au village de Saint-Julien-d'Arpaon. Arrivée à l'hébergement situé dans l'ancienne gare désaffectée du petit village de Cassagnas, rare commune de France à posséder un temple mais aucune église.

Cette étape plonge au cœur des Cévennes schisteuses, les Cévennes des serres acérées et des valats profonds. En montant au Plan de Fontmort, les couleurs dominantes sont le vert et le noir et selon la saison le jaune des genêts en fleurs ou le mauve des bruyères.

Cette ultime étape, terme du voyage de Robert Louis Stevenson, conduit à Saint-Jean-du-Gard, charmante bourgade qui abrite un remarquable musée des vallées cévenoles. Les dernières heures de marche, sur la Corniche des Cévennes, voient le pays s'adoucir et se méridionaliser. Entrée en plein cœur du pays de la vigne et des mûriers.